1818 : la création de la Caisse d’Epargne constitue une innovation de rupture majeure. Elle ouvre à toutes et tous sans condition de ressources, les portes de l’épargne. Majeures et non mariées, les femmes ont ainsi toute liberté d’ouvrir un livret.
Le mariage reste néanmoins l’acte d’inscription sociale par excellence en ce début du XIXe siècle. On prend époux à 25 ans en moyenne, le célibat ne touche que 12 % des femmes. Une fois mariée, ces dernières perdent toute autonomie, le code Napoléon les plaçant sous l’entière autorité de leur mari, en matière d’argent notamment. Les portes de la Caisse d’Epargne ne s’ouvrent plus pour elles qu’accompagnées.
En 1881, une loi vient mettre à mal la toute puissance maritale inscrite dans le Code civil. Une révolution ! Elle autorise les épouses à librement utiliser leur livret. En pionnières, les Caisses d’Epargne permettent ainsi aux femmes d’accéder à une première émancipation financière, à laquelle elles n’auront pleinement droit dans l’ensemble du secteur bancaire qu’en 1965.
Hier, les femmes mariées ont dû batailler ferme pour conquérir leur indépendance ; aujourd’hui, les entrepreneures rencontrent encore bien des obstacles. Demain, comme hier et aujourd’hui, les Caisses d’Epargne continueront de les accompagner pour que jamais elles ne cessent d’oser.