Une rencontre inédite de l’Association avec Alphonse de Lamartine.

Monsieur de Lamartine, c’est un honneur de vous rencontrer.
Savez-vous que tout Français vous connait encore aujourd’hui ?
Qui n’a pas étudié votre Lac ?

Alphonse

« Oh temps, suspend ton vol ». C’était il y a bien longtemps. J’étais jeune alors…

AHCE

C’est vrai qu’aujourd’hui, vous n’avez plus d’âge. Mais votre œuvre vous survit, le temps n’a pas de prise sur elle. J’avoue, on vous connait mieux aujourd’hui pour vos poésies que pour vos actions politiques et sociales et pourtant ! En 1848, vous avez signé le traité d’abolition de l’esclavage ; près de 150 ans avant que la loi ne passe, vous militiez déjà pour l’abolition de la peine de mort, « une loi des temps de barbarie » disiez-vous. Vous avez aussi défendu la création de l’impôt sur le revenu, la liberté de la presse, la diffusion d’un enseignement populaire de base pour tous. Vous étiez un visionnaire dans bien des domaines. Et un précurseur : refusant toute atteinte à la vie, même animale, vous étiez végétarien, une idée qui a fait son chemin. Vous êtes un homme de progrès et de justice sociale, un humaniste.

Alphonse

D’aucuns m’ont pourtant reproché d’avilir ma muse en la faisant la servante de mes idées politiques.

AHCE

Laissez dire les fâcheux. Les Français vous doivent beaucoup et pas seulement de beaux poèmes. Pour preuve, vous avez aussi mis votre éloquence au service des Caisses d’Epargne dont vous avez été un des grands défenseurs à la Chambre des députés. Regardez aujourd’hui ce qu’elles sont devenues. C’est un peu grâce à vous…

Alphonse

« Le grand livre de l’avenir », voilà ce que je disais de la Caisse d’Epargne. Je ne me suis pas trompé. J’ai toujours cru à son potentiel de succès et à sa puissance d’innovation pour construire une société plus juste, plus solidaire. C’est bien pour cette raison que j’ai milité localement à son développement. Et j’ai participé financièrement, avec ma femme, à la création de celle de Dunkerque, dont j’ai été administrateur puis vice-président. Si j’étais encore vivant, je serais candidat pour en devenir à nouveau administrateur, voire membre du COS.

AHCE

Votre engagement vous honore, Monsieur de Lamartine. Il vous transcende par-delà deux cents ans d’histoire. Le monde d’aujourd’hui est un monde de transitions. Il fait face, comme ce fut le cas en votre début du XIXe siècle, à de formidables défi s. Celles et ceux qui ont pris votre relève peuvent porter haut votre héritage pour que de nouvelles pages de ce grand livre de l’avenir qu’est la Caisse d’Epargne continuent de s’écrire avec eux sur les territoires.