« L’heure est venue de franchir une étape nouvelle et de restaurer l’olympiade dans sa beauté première. Au temps de la splendeur d’Olympie [ …] les lettres et les arts harmonieusement combinés avec le sport assuraient la grandeur des Jeux Olympiques. Il doit en être de même à l’avenir. » (Pierre de Coubertin)

1924 : les festivités des olympiades débutent dès le mois de mars pour s’achever 4 mois plus tard. 4 mois de liesse.  En amont des compétitions sportives qui se déroulent de mai à juillet 1924, se sont ouvertes les épreuves olympiques artistiques, issues des coutumes des Jeux Olympiques de l’Antiquité, entremêlant sport et culture. Organisées de 1912 à 1948, ces épreuves, chères au cœur de Pierre de Coubertin, connaissent cette année-là leur apogée.

5 disciplines (musique, littérature, architecture, peinture et sculpture) sont primées. Si leurs médaillés sont tombés dans l’oubli, la renommée des membres des jurys témoigne de l’extraordinaire effervescence artistique de ces années folles. En littérature, Jean Giraudoux, Paul Claudel ou Gabriele d’Annunzio ; en architecture, Tony Garnier ; en sculpture, Aristide Maillol et Antoine Bourdelle ; en musique, Bela Bartok, Arthur Honegger, Manuel de Falla, Maurice Ravel, Igor Stravinski…

Au-delà du sport, la France et sa capitale entendent en effet offrir au monde le visage d’un pays à l’avant-garde, dans le domaine artistique comme dans bien d’autres. On peut par exemple se rendre chaque soir au théâtre des Champs-Élysées pour y découvrir la programmation spécialement conçue pour la période des Jeux : Le Train bleu, une opérette signé Jean Cocteau, musique de Darius Milhaud, rideau de scène de Pablo Picasso, décors d’Henri Laurens, costumes de Gabrielle Chanel. Soyez les bienvenus en 1924 !